Lorsque l’on parle de préparation au vêlage, on entend souvent « faire en sorte que le vêlage se passe bien ». C’est essentiel certes, mais en production laitière, ce qui compte c’est avant tout la lactation qui va en découler.
Chaque jour, les besoins d’une VHP au pic de production est comparable au besoin énergétique d’un athlète lors d’un marathon. Si la mamelle et le foie sont sains, la production va dépendre de la génétique mais aussi de la capacité du système digestif à apporter les nutriments nécessaires à la production de lait par la mamelle. Le facteur limitant est souvent l’énergie. Or, chez un ruminant adulte jusqu’à 80% de l’énergie alimentaire provient des AGV (Acides Gras Volatils) produits par le rumen. A défaut d’une production suffisante, la vache puisera dans ses réserves corporelles avec un risque d’intoxication par les corps cétoniques. Favoriser la production rapide et importante d’énergie AGV par le rumen est donc primordial pour la lactation.
La première des conditions d’une bonne production est le volume d’ingestion. En fin de gestation, il y a concurrence entre le placenta et le rumen. Maintenir un niveau d’ingestion élevé tout au long de la journée pour conserver le volume et musculature du rumen. Il est donc utile de détasser ou broyer la paille que l’on met à disposition des vaches en préparation au vêlage.
Un des objectifs du tarissement est de développer les papilles du rumen avant le vêlage de façon à ce que la vache puisse absorber efficacement les nutriments pendant la lactation. L’intérêt du régime paille/énergie fermentescible est son mode de fermentation sous forme d’AGV, butyrate C4 et propionate C3 favorables au développement des papilles ruminales. L’énergie fermentescible est aussi le carburant du rumen pour une bonne production d’AGV type propionate C3, précurseur de glucose et favorable à la future production lactée. La ration préparation au vêlage en contient donc une quantité suffisante (en ration maïs taux d’amidon > 15%).
A partir de l’azote totale de la ration, les bactéries du rumen sont capables de synthétiser la protéine dont la vache a besoin mais pas en totalité. Une partie des acides Aminés appelés essentiels doivent être présents dans la ration en quantité suffisante pour satisfaire les besoins de la vache. C’est le cas de la lysine et de la méthionine par exemple.
Le niveau d’apport de la ration est fonction du potentiel génétique du troupeau et de l’objectif de production que l’on veut atteindre (de 9 à 11 UFL pour l’énergie et de 900 à 1200 PDI pour la protéine soit 12 à 14% de MAT).
Il est important que l’ensemble des ingrédients de la ration future des vaches en production soient présents dans la ration préparation au vêlage. Cela permet à la flore microbienne de former des populations qui pourront se développer dans le rumen après le vêlage et permettre de valoriser au maximum les fourrages et concentrés de la ration.
Les probiotiques sont des micro-organismes vivants qui influencent l’écosystème ruminal (quantité de micro-organismes, proportion des populations, substrats…). Les levures vivantes sont des probiotiques. Elles améliorent l’efficacité des bactéries cellulolytiques qui dégradent les fibres. Les levures utilisent de l’acide lactique présente dans le rumen et limitent ainsi l’acidose de transition autour du vêlage. Il faut 3 semaines de distribution pour obtenir l’effet de la supplémentation. L’apport de levures ne se substitue pas à un bon équilibre de ration et au respect des transitions alimentaires.
Dominique LANDAIS
Nutritionniste - Expert Robot Seenergi
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